« Small is beautiful » : la micro-architecture en fait un maximum

« Small is beautiful » : la micro-architecture en fait un maximum

Alors que les « starchitectes » sont de plus fréquemment pris à partie en raison de leurs projets pharaoniques, la micro-architecture connaît un regain d’intérêt. Il faut dire qu’entre impératifs écolos, nécessité de gagner de l’espace (notamment pour lutter contre l’étalement urbain), contexte de crise et néo-nomadisme, les modèles réduits ne manquent pas d’arguments. Petit catalogue de projets… 

Version DIY 

Militant du DIY contre la société de consommation, le designer Van Bo Le-Mentzel a imaginé une maison de… 1m2 (pour une hauteur de 2m). Elle pèse 40 kg, agrège des matériaux aussi banals que le bois et peut être assemblée en 24h pour un coût de construction estimé à 250 euros. Selon la manière dont elle est positionnée (horizontalement ou verticalement) elle peut servir alternativement de bureau ou de lit…

one sqm house

Version écolo

Mini maison conçue par l’architecte chinois Dai Haifei, 24 ans, la Egg house est toute en rondeurs comme son nom l’indique. Faite d’une structure en bambous et isolée par l’extérieur grâce à un assemblage de sacs remplis de graines de gazon, elle est alimentée par des panneaux solaires. Le prix aussi se veut mini : l’équivalent de 700 euros.

egg house

Version open source

Dernière née du mouvement des makers, la WikiHouse est une maison open source entièrement modélisée sur le logiciel SketchUp, et dont les composants sont à découper et assembler soi-même. Initié en 2011 par le collectif londonien d’architectes et de designers 00, le projet agrège une communauté de bidouilleurs dont le but ultime est de mettre les imprimantes 3D au service de l’architecture. Leur slogan ? « Imprime ta propre maison ». Ainsi, le site Internet wikihouse.cc permet de télécharger gratuitement les modèles de divers prototypes, dont le plus vaste (soit 1150 pièces) a été assemblé en 16 heures lors d’une « maker faire » (foire de makers) à New York en septembre dernier.

wikihouse

Version arty

Dans les années 1960, Robert Filliou et Joachim Pfeufe imaginaient le poïpoïdrome, « espèce d’espace » de création collective et permanente. Dans le cadre de la biennale d’art de Lyon, Bruit du frigo a été invité à « interpréter » l’idée des deux artistes, et à mettre en œuvre un prototype du bâtiment. Le poïpoïdrôme imaginé par le collectif architectural bordelais est une Poïpoïgrotte – référence à Lascaux oblige. Installé à Grigny (non, pas celui de la Grande Borne, l’autre, dans le Rhône) le bâtiment en bois invite le public à donner libre court à sa créativité : pendant toute la durée du projet, la poïpoïgrotte, livrée « nue », s’est vue couvrir de dessins et d’inscriptions par ses visiteurs…

bruitdufrigo_poipoigrotte_site_017