Des clichés écolos au festival « Visa pour l’image »
Le festival du photojournalisme, Visa pour l’Image, qui se tient depuis 24 ans à Perpignan a inauguré sa nouvelle édition le 1e septembre avec son florilège d’expositions et de rencontres autour des grands sujets qui ont récemment fait l’actualité : la guerre en Syrie, le Printemps Arabe, l’Afghanistan, les émeutes en Grèce… Dans ce flot d’images plus ou moins fortes, quelques photographes ont choisi d’aborder la question de l’environnement et de l’écologie.
Le miracle numérique a son envers. C’est du moins ce que cherche à démontrer Stanley Greene : au cours d’un voyage dans quatre pays en 2009, le photographe a délaissé (quoique) le reportage de guerre pour embrasser le thème du recyclage des déchets électroniques. L’exposition qui en résulte à Perpignan nous conduit au Nigeria, en Inde, au Pakistan et en Chine. Au gré d’un parcours fait d’images en noir et blanc, elle révèle l’ampleur de la crise écologique et humaine qui accompagne cette activité. Véritable industrie, l’électronique produit 20 à 50 millions de déchets électroniques chaque année. Les images de Stanley Greene montrent ce que le consommateur technophile ne voit pas: l’amoncellement de déchets, les conditions de travail déplorables et dangereuses (les hommes se brulent en récupérant les métaux) et les pollutions engendrées par le recyclage (celui-ci produit des toxines qui polluent les nappes phréatique).
Autre désastre écologique évoqué à Perpignan : la surexploitation de l’Arctique, notamment par les Russes. Ainsi, le festival consacre une exposition à Justin Jin, dont le travail montre les conditions de vie des habitants du Grand Nord. Parmi les clichés retenus, certains rappellent que l’exploitation minière entraine des émissions de gaz qui font disparaitre toute végétation à un rayon de 5 km, polluent la nappe phréatique et provoquent des maladies respiratoires.
Enfin, Jim Lo Scalzo dévoile quelques très belles photos dans « Ces Etats d’Amérique ». Parmi elles, la mer de Salton en Californie du Sud, créée par accident il y a un siècle et devenue toxique au point qu’ont été décimés poissons et oiseaux…
Infos pratiques :
Visa pour l’image – Perpignan
Adresse : Onze lieux d’exposition dans toute la ville pour présenter vingt-sept expositions.
Horaires : Les expositions sont ouvertes au public jusqu’au 16 septembre, tous les jours, de 10h à 20h
Tarifs : Entrée gratuite
Site web : www.visapourlimage.com