La SCNF confie temporairement ses friches aux artistes
Le 5 janvier dernier, la SNCF dévoilait une liste de 14 projets artistiques et culturels destinés à occuper temporairement certains de ses terrains et bâtiments inoccupés. Présentation sommaire de quelques-unes des propositions retenues.
Après le succès de Ground control, un bar éphémère, l’été dernier dans le quartier de la Chapelle à Paris (XVIIIe arrondissement), SCNF Immobilier, en charge du patrimoine conséquent dont est propriétaire la compagnie de chemins de fer, semble bien décidée à reconduire une formule qui lui permet d’animer et de valoriser à moindre frais ses espaces temporairement inexploités. Suite à l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé en mai dernier (l’initiative avait fait grincer quelques dents au sein du milieu artistique), elle a ainsi retenu parmi les 81 dossiers déposés 14 projets qui occuperont successivement et pour 6 mois maximum six jardins et sites en friche. Six propositions ont d’ores et déjà été dévoilées – le calendrier définitif devant être fixé au premier trimestre 2016. Quatre projets sont situés dans les Xe, XVIIIe et XXe arrondissements et un à Saint-Denis ; quant au sixième, il prendra place au viaduc d’Otterswiller, près de Strasbourg. Financièrement, SCNF immobilier vise une « opération blanche ».
Les projets retenus se distribuent entre œuvres plastiques (telle Dérives, installation de couleur évolutive de l’artiste Dziki dans le jardin Pyrénées) ou sonores (c’est le cas du collectif Mu aux Mines) et animation festive et culturelle. Les orchestrateurs de la Recyclerie et du Pavillon des canaux proposent ainsi de transformer la Halle Dubois en lieu de dégustation et vide-grenier hebdomadaire, tandis que la compagnie Theatro del Silencio fera des cathédrales du Rail à Saint-Denis un espace dédié aux arts de la rue. Au même endroit, la chanteuse lyrique Prune Cothouit mettra en scène dans une ambiance de squat, et pour un public volontairement restreint à 20 ou 30 personnes, la Bohème de Puccini…