Grenelle de l’environnement : en vert et contre tout
Un an après le Grenelle de lenvironnement, le fond de lair est vert. Il ne sagit pas seulement de conjurer la crise du pétrole et le réchauffement climatique. Sur fond de récession, lécologie pourrait aussi offrir à léconomie française sa seule perspective de croissance. Doù lénergie déployée par gouvernement en vue dinciter les Français à passer au vert. Petit catalogue des mesures envisagées.
Bonus/malus dans lélectroménager
Après les voitures, au tour de lélectroménager de se voir appliquer un système de bonus/malus. La mesure, annoncée en juin par Borloo, devrait être entérinée par la loi de Finances et entrer en vigueur dès 2009. Elle concernera une vingtaine de familles de produits, parmi lesquels réfrigérateurs, ampoules, téléviseurs et pneumatiques.
Objectif du gouvernement : orienter le marché vers les produits classés A+ (20% du marché) et A++, qui promettent des économies dénergie de lordre de 40%. Un objectif réaliste, si lon songe que le bonus/malus appliqué à lautomobile a fait grimper de 45% les ventes des voitures les plus sobres
Facteur 4 à Taux Zéro
Avec ¼ des émissions de GES et plus de 40 % de la consommation dénergie, le logement est lun des enjeux forts de la politique énergétique française. Doù ce projet du gouvernement : le lancement en janvier 2009 dun prêt à taux zéro pour les travaux destinés à améliorer les performances des bâtiments. Plafonné à 30 000 et dune durée maximale de 7-8 ans, léco-PTZ devrait permettre d’aller vers la sobriété énergétique via la réfection des toitures, les changements de fenêtres, l’installation de chaudières écologiques, etc.
Si cette mesure est coûteuse (plus dun milliard deuros), on estime quelle pourrait générer 20 milliards deuros dactivités et des dizaines de milliers demplois.
A suivre
Un an après le Grenelle de lenvironnement, le projet de loi de programme relatif à sa mise en uvre sera soumis à lassemblée le mois prochain. Parmi les objectifs fixés, le soutien au rail (lancement de lignes à grande vitesse, construction de transports urbains collectifs), la réduction et le recyclage des déchets, ou encore laccroissement des surfaces agricoles dédiées à la filière bio.
Reste à savoir comment le gouvernement entend financer de telles mesures dans un contexte de rigueur budgétaire