Le poulailler se fait une place en ville

Le poulailler se fait une place en ville

Ruches urbaines, murs végétalisés, nouvelles pratiques sociales liées au jardin, l’engouement pour la nature en ville est désormais manifeste. Dans cette mouvance, quelques designers réfléchissent à la place des animaux de basse-cour en ville et redéfinissent le poulailler. En dépoussiérant l’objet, ils le réinjectent dans le paysage citadin afin de séduire des urbains de plus en plus soucieux de la provenance et de la qualité de leurs aliments.

Aller chercher ses œufs frais au fond de sa cour voire même sur sa terrasse, ce n’est désormais plus un plaisir offert aux seuls ruraux. Lors du dernier salon Jardins, Jardin aux Tuileries, grand rendez-vous annuel des dernières tendances de la nature en ville, l’École de design Nantes Atlantique a choisi de mettre en avant une redéfinition du mobilier pour animaux domestiques présentant plusieurs modèles de poulaillers. Ainsi, Morgane Betho a imaginé Poultree un poulailler au design futuriste à installer dans son jardin, Léa Berger a, quant à elle, présenté « Step by Step », un poulailler domestique pouvant accueillir jusqu’à trois poules. Une idée inattendue qui ne demeure pas pour autant réduite à l’état de prototype.

Déjà, des entreprises ont décidé de développer ce produit comme Pousse créative qui propose des abris pour élever poules et lapins de façon ludique dans un jardin de ville. « Le point de départ était de ramener des valeurs rurales en pleine ville et des les adapter aux problématiques et usages urbains notamment sur la question du nettoyage », explique Sébastien Haquet, co-fondateur de Pousse Créative. La clientèle ? Des familles vivant en ville et des citadins sensibles au développement durable qui aspirent à plus de nature en ville. Seule limite, disposer d’un jardin ou même d’un bout de terrasse, à condition d’installer un sol adapté à l’animal sur le béton comme des copeaux de bois. Aucune législation au niveau national ne régit l’installation d’un poulailler en ville, sauf l’interdiction, à l’appréciation subjective, de « nuisances au voisinage » comprenant odeurs et bruits. De plus, quelques règlements particuliers au niveau des mairies interdisent ou limitent l’élevage dans certains quartiers.